Il en fut de nos amours, comme d’un miracle,
Curieuses et insatiables, elles étaient d’illusions.
Nous les avons nourries d’espoirs, de déceptions
De la lumière sombre éclairant le pinacle.

Et si nos corps s’offraient – ô tristes réceptacles –
Aux plaisirs de la chair, aux torrents de passion,
Et s’ils se sanctifiaient sacrifiant la raison,
Ce n’était pas assez, ce n’était que spectacle.

Ma vie est une toile où je me peins à nu
Douleur, croquée à vif, peur, confiance déçue,
Je n’ai rien à cacher, j’écris d’après Nature.

Or, si je crains aujourd’hui de tremper ma plume
C’est que je n’ose par mes mots défier l’injure
Souviens toi mon cœur de cette douce amertume…

Laisser un commentaire