Humeur d’un soir partie, tu étais cet éclat
Éclairant toute nuit, comme un phare là bas
Reflet de ton pays, sur la mer et l’embrun,
M’entraînant, blanc et noir, en ce lieu qui est tien.
Image de ton nom, ma curieuse animale,
Ne laissant à mes lèvres qu’un baiser qui fait mal
Et quelques souvenirs, des bleus, le goût du sang.
Je ne t’oublierai pas, ma muse d’un instant.
Tu m’as offert d’écrire. Tes cheveux noirs, ton deuil,
Ta force qui m’attire, le récif et l’écueil,
Tu m’as offert bien plus que l’ennui qui m’habite.
Il me fallait bien ça, pour partir en riant,
Les vers qui s’entrechoquent, les maux qui se font vite…
Je ne t’oublierai pas, ma muse d’un instant.