Un jour, un premier Mai
Sur un Paris curieux, vainqueur des jours d’avril
C’était un jour de mai, que le temps malhabile
Me rappelle aujourd’hui cent cinquante ans après
J’ai marché avec vous à vos derniers combats,
Sous les cerisiers en fleurs, j’écoutais vos pas
Au mur des Fédérés, les cris et les suppliques
Résonnaient dans mon cœur plus fort que la musique
Un frisson m’a étreint, et le soleil brillait,
Ce n’était plus ce Paris qui m’émerveillait
Mais le froid d’une ville qui brûlait toujours.
J’ai marché avec vous, la rage au creux du ventre,
Pour ne pas oublier, la douleur qui m’éventre
Et ce cri, rouge fruit, ce cri qui fut amour.