Alchimie

J’aimerais trouver les pas pour toucher ton cœur,
Partager ta souffrance, tes craintes, ta douleur,
J’aimerais apaiser ce doute qui m’habite
Quand je reste brisé, quand mes vers se font tristes.

Je garderai la foi, éternelle gageure,
Parce que mon espoir est ma seule lueur.
Il suffirait de peu, ces mots que tu évites…
Je ne sais plus quoi croire que la passion du Christ.

Donne moi le Silence, qu’enfin je m’avance,
Donne moi ce Secret qui est en toute Science,
Et qu’en l’athanor, je brûle mes souvenirs.

Car l’Oeuvre est un symbole, la lumière viendra,
Offrir la Liberté et révéler mes pas
Pour me relever, enfin vivre et devenir!

For one night…

I forget tonight, I forget everything
The cry in my chest, the key I swallow,
For this night, I’m not thinking
I’m just filling my heart with everything I can borrow.

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

I’m not Doctor Jekyll,
I was born fucking Hyde
With my instincts thrilling
And this need I cannot hide.

I want to hit you hard
I want the blood to flow
I want to hug you bastard
My mind cannot follow

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

I drink and I fall
For tonight I set me free
From the fight, I pick them all,
Because I just hate me.

I’m sitting alone
On this day I workship
The light is long gone
Tonight I sinked the ship

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

So just for few seconds
I give up on my hopes
My glass hit the ground
And I let down my ropes.

Le séducteur

As-tu vu, accoudé au comptoir, ce garçon,
Un sourire discret dans chacun de ses mots ?
Tu l’entends qui se raille, se moque, se fait beau
Offrant à sa voisine de curieuses façons.

Bien malgré lui, il t’étonne, à sa folle passion,
Il peut parler de tout, du breton, des randos,
Ou des boissons aux vers, tu l’écoutes tout haut
Gagnée par sa folie, sa puissante impression.

Regarderas-tu ses yeux, francs et curieux,
Attachés un instant par la nuit, silencieux,
Promettant sans le dire de viser l’infini.

Humeur d’un soir partie, tu seras l’univers
Inscrit en quelques mots, pour un souffle ou un vers.
Et demain, près d’une autre, il se rira… de lui!

Coup de théâtre

Adieu, puisque les nuits se suivent et se ressemblent,
Quand je cherche tes bras pour ne pas les trouver.
Adieu toi qui a su, d’un geste, m’entraver,
Qui a fait de mes nuits, un instant dont je tremble.

Connaitras-tu un jour la douleur qui me semble,
De souffrir de t’aimer, de toujours en rêver?
Connaitras-tu un jour, le bonheur de donner,
De pouvoir être moi quand nous sommes ensemble ?

Comprendras-tu enfin que je ne veux choisir
L’ignorance facile, le plus simple plaisir,
De ces niais bienheureux que je moquais, satyre.

Comprendras-tu enfin que je n’aime que toi
Que le monde est bien terne quand je ne t’y vois pas
Comprendras-tu mon cœur, que je ne veux partir.

Vers armés

Après tant de combats, après tant de batailles,
Je peux fermer les yeux, me reposer enfin.
Tu voulais que mes vers s’écrivent de ta main
Au gré de nos duels, en gueule à ton émail.

Tu les voulais guerriers, haubert, côte de maille,
Tranchants vers la victoire, parés d’alexandrins,
Tu les voulais soldats, quand je ne voulais rien
Que t’offrir chaque mot, mes plaies et mes entailles.

Je me fous de ces coups qui brisèrent l’armure,
Je me fous de t’aimer malgré chaque blessure,
Car je me suis battu jusqu’au bout de mes forces.

Je te laisse le champ. Bravo… tu as vaincu.
Je te rends tes couleurs, pardonne-moi l’entorse,
De n’avoir su mourir et de m’être perdu.

Une nuit…

Qu’il est beau, cette nuit de s’endormir sans peur,
Un rêve enfin réel, dans l’obscur et l’envie,
Je ne crains de trouver sous mon bras étourdi
L’absence qui a su si bien blesser mon cœur.

L’enfante meurtrissure, incertaine hypothèse,
Brûlant de tous ses feux, à mon sein endormi.
C’est plus qu’une vipère, c’est un poison de vie,
Refusant la souillure mais détruisant Ephèse.

Ce poème et ces vers sont pour un Dieu perdu,
Que nul n’entend jamais comme la chair déçue,
Qu’on oublie de brûler au sacrifice impie.

Et pourtant, c’est fini. Laissez-moi vous promettre,
Que brûleront encore ces flammes de l’ennui,
Et que pour ce soir, nous n’aurons ni Dieu ni Maître.

La Mer

Presque en s’étonnant, la Terre se découvrit
Non loin d’elle, la Mer. Élément sans relief,
Portant sa profondeur, sans la donner du chef,
Elle étendait ses bras où la Terre ne vit.

La Terre de ses pics, de ces caps arrosés
Regardait ce rival sans comprendre comment
S’il n’offrait rien au Ciel, il réussissait pourtant
A vivre de son souffle, sa passion, ses baisers.

Si la Mer enfin bouge, c’est que le Ciel l’anime,
Voulant gratter la Terre, la mener à sa ruine
Il voudrait éroder ce géant fait de Pierre.

Le Ciel, pourtant égal, incline sur eux deux
Son Soleil palpitant et débordant de feu
Mais la Mer s’évapore et inonde la Terre.

(Le Ciel et la Terre BONUS/3)(Hors Série et Pamphlet)

La Terre

Sous mes pas, le sol tremble, je me perds dans mes mots
Et si ma voix te semble hésiter un instant
Le silence révèle que ce n’est plus le temps
Emportant avec lui, ce vent de renouveau

Ne crains pas de mes bras, qu’ils te lâchent trop tôt
Étreinte de statue taillée au marbre blanc
J’ai encaissé les coups, les mauvais éléments
Pour retenir ta sphère étoilée sur mon dos

Mais sous mes traits figés, coule un sang de feu
Éclairant d’éruptions la lune de tes yeux
Et donnant à mes mots la douceur de l’Enfer.

Tu as brisé des feux que je croyais éteints
Quand je la vois, en pleurs, la douleur m’étreint,
Mais dis moi, mon ange, suis-je le Ciel ou la Terre?

(Le Ciel et la Terre 2/3)

Le Ciel

Hésites-tu encor, entre pluie et colère
Et si ta voix me semble détonner un instant
L’orage n’est jamais qu’un peu de mauvais temps
Il suffirait d’attendre pour revoir l’éther

Où trouves tu le bleu de ta céleste sphère
Que je me noie en lui comme un calme océan
Des passions éclatent emportées par le vent,
L’arc-en-ciel vient toujours remplacer l’éphèmère

Dans l’azur de tes yeux, le soleil sur tes lèvres,
Les épis de blé blonds, patine de l’orfèvre,
Tout me ramène à toi et pourtant tout est clair.

Ma voile est retombée, je dérive à présent
Sur la mer apaisée, je cherche un autre temps.
Mais dis moi, ma chère, es tu le Ciel ou la Terre?

(Le Ciel et la Terre 1/3)

Le verre de chute

Vous avez dans vos yeux le doute et l’espérance,
Vous, mes douces amies, mes compagnons d’errance.
Si je vous écris ces vers, presque par hasard,
C’est que vous vous endormez et qu’il est bien tard.

Rencontrer son égale est toujours bien plaisant,
Cela force l’esprit à revoir autrement
Les projets silencieux mais tenus en espoir
Les couleurs qui s’accordent au rouge et au noir.

Les flammes laisseront de ce jour, une marque.
Souvenir insouciant qui pourtant se démarque
De l’ennui infini où mon cœur m’a porté.

J’ose croire en ce temps, que vous n’oublierez pas
Ces morceaux sans lendemain, ces éclats de joie
Qu’entre vos lèvres froides, j’ai voulu vous souffler.