Chom a ran

Contre ton épaule dénudée, je respire
Un parfum oublié, le sucre de ta peau
Et mes lèvres curieuses à coup de baisers chauds
Se font alors joueuses pour te redécouvrir.

Je dessine un chemin, juste par souvenir,
De ces nuits, ces matins, où caressant ton dos,
Une armée de frissons révélaient d’un écho
Que ton corps, à raison, ne voulait plus dormir.

Endormie dans mes bras, je te voyais rêver,
Tu t’éveillais parfois, m’implorant de rester.
Alors vaincu, je t’ai fait le serment: chomin.

Si j’écris cet instant, c’est pourtant sans espoir
Redevenue ma muse, dans la nuit la plus noire,
Comme toujours tu t’amuses et je vis de mon Spleen.

Reborn

Dans tout ce qui détruit, il y a la naissance
Il y a ce cri du cœur, ce mot qui dit adieu,
Je me rappelle hier et mon choix de décence
Que cela fait longtemps, que je ne suis heureux.

Dans tout ce qui renait, la mort est une essence
Qui imprègne le bois, comme l’odeur du feu,
Revenir en arrière, cela ne ferait sens
Mais au moins, cruel, je ne serai malheureux.

Je reprendrai la cape, et les gants et mes armes
Je cesserai d’aimer et sècherait mes larmes
Pour pouvoir relever ce dandy méprisant

Souviens toi de cet ange, souviens toi aujourd’hui,
Que tes mots redeviennent la douleur ressentie
Et que 15 ans après, ce connard soit vivant.

Poison

Il en fut de nos amours, comme d’un miracle,
Curieuses et insatiables, elles étaient d’illusions.
Nous les avons nourries d’espoirs, de déceptions
De la lumière sombre éclairant le pinacle.

Et si nos corps s’offraient – ô tristes réceptacles –
Aux plaisirs de la chair, aux torrents de passion,
Et s’ils se sanctifiaient sacrifiant la raison,
Ce n’était pas assez, ce n’était que spectacle.

Ma vie est une toile où je me peins à nu
Douleur, croquée à vif, peur, confiance déçue,
Je n’ai rien à cacher, j’écris d’après Nature.

Or, si je crains aujourd’hui de tremper ma plume
C’est que je n’ose par mes mots défier l’injure
Souviens toi mon cœur de cette douce amertume…