Toi

Je déchirerai les cieux, la terre et l’enfer
Pour que tes yeux s’éclairent et se perdent en les miens
Je détruirai ce monde qui n’est plus le tien
Et bâtirai pour toi, une Cité d’éther.

Tu n’es rien pour moi qu’un soleil à minuit
Que l’oubli du présent dans la fuite d’hier;
Tu n’es rien d’autre que l’espoir éphémère
Qu’un jour sera meilleur au creux de tes envies.

Mais tu n’existes pas, pas encore du moins
Le reflet d’un songe que veut peindre ma main
Une sorte d’idéal qui ne viendra jamais…

Je t’ai entr’apercue, croisée dans d’autres yeux
Il était bien trop tôt, ou trop tard si tu veux
Je ne sais plus qu’un jour, je te reconnaitrai.

Ma France

J’aime en ce pays, de montagnes et vallons
La fraicheur de la route qu’empruntent les marcheurs
On y croise parfois d’innocents randonneurs
Au détour d’un chemin, un fougueux étalon.

Cette terre où mon âme est comme à la maison
Qui vibre au fond de moi de ses puys, ses odeurs
Le royaume innocent où s’appaise mon cœur
Et le monde éternel d’où vient ma déraison.

C’est cela que je vois, quand, juste à côté d’elle
Je retrouve en ses yeux la couleur de mon ciel
Et auprès de son corps la chaleur des hivers.

C’est cela que je sens quand humant son parfum
C’est un peu de chez moi que je crois sous mes mains
Quand le fruit du verger a le goût de sa chair.