Destruction

C’est un peu le début quand on n’ose se dire
Qu’en fait, on s’aime bien, qu’on veut tenter le coup
C’est ce moment d’arrêt, se dire: « on en est où? »
Sans avoir la réponse, avoir peur de partir.

C’est cette envie urgente, de serrer dans ses bras
D’étreindre l’autre, caresser son visage
Lui dire qu’on a tort, que ce n’est qu’un passage
Que l’on voulait s’aimer, pour toujours, être là.

Le calme de l’orage, quand la nuit est venue,
Je veux fermer les yeux, la fatigue me tue,
Pour oublier demain, hier et aujourd’hui.

Apprendre à vivre seul, être à nouveau soi-même
Dans l’écho du silence, se découvrir en vie
Apprendre à vivre seul, se dire que l’on s’aime.

(La promesse 4/4)



Allégresse

C’est un chant au matin, de complices paroles
Quand l’oiseau en mon sein vibre de tes murmures
Nul doute, nulle crainte, puisque nos voix s’assurent
Et font à l’unisson, vibrer la clef de sol

E tempo allegro, dans une danse folle
Nous suivons les notes, et nos tons se rassurent
Tu joues en trémolos pour masquer mes fêlures
J’écris des chansons pour toi, pour remplir mon rôle…

Les orages ont passés, c’est fini les violons,
Le piano à quatre mains suit la partition
Les yeux fermés, nous jouons le même morceau.

E Tempo Adagio, est-ce là le bonheur?
Sans tambours ni grosses caisses, sans les voix du cœur,
Juste un chant au matin, se réveiller ensemble.

(La promesse 3/4)

Frisson

C’est un secret surpris au creux de ton oreille
La brise qu’imagine ton cœur qui s’assagit
Bousculant ta pudeur, un frisson en jaillit
Illuminant tes joues de chaleur vermeille.

Accompagnant ma voix, mes mains sont musiciennes
Jouant la partition que ton souffle me chante
Se rêvant arabesque, notre danse s’enchante
Quand tu cueilles un baiser, tes lèvres sur les miennes.

Mon Léthé bienveillant, dans tes bras, j’oublie Dieu
J’oublie tout, sauf ta peau, j’oublie tout, sauf tes yeux
Ta chair contre moi, la chaleur de ton sein, toi.

Te glissant doucement, tu joues de ma raison
Quand je demande grâce, tu n’arrêteras pas
Et pleurant, brisé, je ne serais qu’un frisson.

(La promesse 2/4)

Tempête

Pour que nos illusions, un instant, se préservent
Laisse moi fermer les yeux et tendre mes lèvres
Au rouge sur tes joues, je sens naitre la fièvre
Qui m’étreint tout autant qu’on la vit de conserve.

Alors tendant ma main, tremblante d’émotion,
Je glisse sur ton cou, bousculant tes cheveux
Tu m’observes, troublée, sentant naitre un frisson
D’un baiser, malgré moi, déposé en ce creux.

Doucement, tu arrêtes mes doigts malhabiles
D’un sourire timide, je me sens imbécile
Quand te penchant vers moi tu me rendis la vie.

Nos souffles accordés, nos cœurs à l’unisson,
J’ai oublié, longtemps, ce qu’était la passion
Instants d’éternité volés à d’autres nuits.

(La promesse 1/4)