La Nuit commence!

Il y a dans l’obscur, un éclat de lumière,
Comme une pièce attirant le regard.
Une flamme qui semble brûler jusqu’à la matière
Mais qui séduit en nos cœurs, la soif de savoir.

Il y a dans le bien, un fragment de douleur –
conscience du réel? – Il sait que n’existe pas
Ce manichéisme pour lequel il se bat
Et il a appris que le mal est libérateur.

Il y a dans mes mots des fêlures discrètes
Qui portent la noirceur de combats, de défaites
Mais aussi l’espoir secret que ces vers délivrent.

Il y a dans tes yeux, un éclat d’obscurité,
Ce doute qui grandit, l’appréhension de vivre,
Vis, sois ivre et connait la Liberté!

C*nnards

Où est votre courage à tuer sans regard
À porter votre guerre contre l’Humanité
Où sont ces valeurs que vous avez bradées
Pour du sang sur vos mains et des visages hagards

Qu’allez-vous faire enfin, aux portes de l’Eden
Quand elles seront closes devant vos conneries
Quand Dieu n’en pourra plus de voir passer les vies
Qu’il tournera le dos à vos religions de haine

Je ne crois pas en Lui, vous non plus à vous voir
Vous avez perverti Son message d’Espoir
Et appris au monde, que vous êtes ridicules

Paris n’a pas de Dieu, de couleurs ou de races
Paris n’a pas sombré dans vos morts dégueulasses
نحن لن نستسلم‎
Paris au crépuscule.

Ivre

Je ne crois plus en Dieu, ni en Diable d’ailleurs
Je crois, suprême ironie, qu’ils sont dans nos cœurs
Qu’ils sont, échos vivants, murmurés par nos lèvres
Le frisson de nos chairs n’est plus du à la fièvre.

Je crois en la Colère, silencieuse et terrible
Que les mots seulement sont des traits assassins.
Je crois qu’il ne faut pas, y perdre son chemin
Dans l’ivresse violente de tromper le risible.

Je crois en la Douleur, souvenir du regret,
La marque faite sang de Caïn fratricide
Qui à la tombe ouverte ne sera pas défait.

Et je crois en l’Ivresse, libérant de nos chairs
L’illusion d’exister, la Douleur et Colère.
Je ne crois plus en rien, quand je reste lucide.

Hier

Un jour tu m’avais dit qu’hier ne valait rien,
Que l’orage à venir passerait sans colère.
Qu’éternellement amis, nous les laisserons faire
Et qu’un soleil moqueur sèchera nos chagrins.

Tu m’avais promis à différents lendemains
Que tu l’aimes, que je sois loin, ou toi ailleurs,
Que d’autres bras m’enlacent, qu’une autre dans mon cœur
Prétende à te chasser. Tu ne seras pas loin.

On portait la lumière, un peu noir, un peu blanc,
Nos couleurs, quelques fois, tiraient aussi au sang.
Mais c’était la passion qu’on ne savait cacher.

Tu étais un Archange, moi j’étais Lucifer;
J’étais l’obscurité, dans ces yeux qui m’éclairent.
Je te fais peur? Mais c’est toi qui m’a oublié…

Rossignol Mécanique

Enfant, je souriais à entendre le chant
D’un oiseau automate, rossignol d’apparence.
Ses trilles m’éblouissaient et j’arrêtais l’instant
Pour l’écouter se battre contre le faux silence.

Plus grand, je compris mieux, l’ordre des éléments
Le sifflet n’était plus qu’un jeu de résonance,
L’oiseau ne chantait plus, il marchait simplement,
Et sa magie partit sous l’éclat de la science.

Enfant, je l’admirais et voulais comme lui
Chanter pour vous séduire sa belle mélodie
J’ai appris ses accords et joué de mes mots.

Plus grand, je compris mieux la douleur dans son cri
Les regrets qu’on ne chante qu’en regardant sa vie
Le rossignol chantait, de son chant triste et beau.

Laisse moi te parler

Laisse moi te parler, je suis là pour promettre
Que demain ira bien, qu’un soleil sera là
Éclatant de lumière et que tu oublieras
Ce que j’ai à te dire, si tu veux le permettre

Tu pleures, tu t’excuses, pourquoi fais tu cela
Tu n’as pas mérité ce que je fais paraitre.
Je le hais maintenant, de ce qu’il m’a fait être,
De t’avoir fait souffrir, et qu’il ne soit pas là.

Je suis un bon ami, je n’ai rien à en dire
C’est son choix aujourd’hui, s’il a voulu partir
Je le soutiens bien sûr, mais je n’oublierais pas.

J’ai été à ta place, et j’y ai perdu tant
L’illusion de vivre, de l’amour, et du sang.
Laisse moi te parler, je serais là pour toi…

Pas su, pas pu

Je n’ai rien que des mots, que je n’ai pas su dire
Quand juste près de toi, je sentais un mal-être
L’envie de t’embrasser, autant que de paraitre,
Je n’ai pas su te promettre de ne jamais m’enfuir.

Il ne me reste de toi, que des souvenirs,
Que j’ai chéris souvent, détruits, souillés aussi
Des mots que tes messages ont portés à la vie
Que je n’ai pas choisis, qui n’ont voulu partir.

Tu me pardonneras un jour, peut-être pas.
Je n’ai rien fait au fond, que tu ne saches pas
Si le prix de t’aimer est de t’avoir perdu…

Je ne regrette rien, ni plaisir ni les roses,
Je ne serais sans toi qu’un sourire déchu.
Merci Lily, mon ange, pour cette métamorphose.

Toi

Je déchirerai les cieux, la terre et l’enfer
Pour que tes yeux s’éclairent et se perdent en les miens
Je détruirai ce monde qui n’est plus le tien
Et bâtirai pour toi, une Cité d’éther.

Tu n’es rien pour moi qu’un soleil à minuit
Que l’oubli du présent dans la fuite d’hier;
Tu n’es rien d’autre que l’espoir éphémère
Qu’un jour sera meilleur au creux de tes envies.

Mais tu n’existes pas, pas encore du moins
Le reflet d’un songe que veut peindre ma main
Une sorte d’idéal qui ne viendra jamais…

Je t’ai entr’apercue, croisée dans d’autres yeux
Il était bien trop tôt, ou trop tard si tu veux
Je ne sais plus qu’un jour, je te reconnaitrai.

Dans mes cahiers d’écolier

Je te hais, te méprise, mon épouse infidèle
Qui n’a jamais voulu me bercer à l’étreinte
De tes chairs écorchées; mais qui, encore belle,
A brulé de ces flammes que je croyais éteintes.

Tu as fait de ma vie un enfer immortel
Donnant l’éternité aux secondes défuntes
Quand tes mots suffisaient à déchirer les ailes
Que ton souffle a créé pour éloigner mes craintes.

Je gueule ton prénom aux passants étourdis,
Je l’arrache à ma chair comme un enfant chéri,
Je grave dans le feu, celle qui est partie.

Et mes doigts sont en sang, à t’écrire sans cesse,
Mon cri est un murmure que ta douleur caresse,
Et ton nom.. ton nom est blasphème, Poésie.

M

Quand le sourire est noyé dans les larmes
Qu’on ne sait plus trop, entre rire et pleurer,
C’est au moment de déposer les armes
Que je peux dire vraiment que je t’ai oubliée.

Si les larmes coulent, je ne saurais leur donner
Les couleurs du deuil ou de la liberté
Je sens tout à la joie la tristesse m’envahir
Tandis que mes lèvres partent en éclat de rire.

Tu me laisse l’honneur de défaire le nœud,
Nul besoin de serment ni de vœu
Tu n’es plus une amie
Tu n’es qu’un oubli.