Alchimie

J’aimerais trouver les pas pour toucher ton cœur,
Partager ta souffrance, tes craintes, ta douleur,
J’aimerais apaiser ce doute qui m’habite
Quand je reste brisé, quand mes vers se font tristes.

Je garderai la foi, éternelle gageure,
Parce que mon espoir est ma seule lueur.
Il suffirait de peu, ces mots que tu évites…
Je ne sais plus quoi croire que la passion du Christ.

Donne moi le Silence, qu’enfin je m’avance,
Donne moi ce Secret qui est en toute Science,
Et qu’en l’athanor, je brûle mes souvenirs.

Car l’Oeuvre est un symbole, la lumière viendra,
Offrir la Liberté et révéler mes pas
Pour me relever, enfin vivre et devenir!

Promenade nocturne

Dieu que la Lune est belle, ce soir, elle sourit,
Entourée des étoiles, dans le noir, elle guide
Le rêveur égaré entre soupirs et vide
Sur un miroir brisé, elle offre l’infini.

Dieu que la Nuit est calme, ce soir, elle s’ennuie,
Espérant sans le dire que cet homme timide
Libère son courage, qu’en vain d’un geste avide,
Saisisse l’occasion et ces lèvres bleuies.

Dieu que la Mort est tendre, ce soir, quand je l’embrasse,
Étouffant en mon cœur, ce cri qui me dépasse,
Elle semble dormir emportée par les flots.

Dieu que la Mer est froide, ce soir, et je m’oublie,
Souvenir qui s’efface, je suis déjà parti.
Quand l’encre se dilue et disperse les mots.

For one night…

I forget tonight, I forget everything
The cry in my chest, the key I swallow,
For this night, I’m not thinking
I’m just filling my heart with everything I can borrow.

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

I’m not Doctor Jekyll,
I was born fucking Hyde
With my instincts thrilling
And this need I cannot hide.

I want to hit you hard
I want the blood to flow
I want to hug you bastard
My mind cannot follow

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

I drink and I fall
For tonight I set me free
From the fight, I pick them all,
Because I just hate me.

I’m sitting alone
On this day I workship
The light is long gone
Tonight I sinked the ship

It’s a night for dreaming,
It’s a night to allow
My word to be craving
My heart to be hollowed

So just for few seconds
I give up on my hopes
My glass hit the ground
And I let down my ropes.

Le séducteur

As-tu vu, accoudé au comptoir, ce garçon,
Un sourire discret dans chacun de ses mots ?
Tu l’entends qui se raille, se moque, se fait beau
Offrant à sa voisine de curieuses façons.

Bien malgré lui, il t’étonne, à sa folle passion,
Il peut parler de tout, du breton, des randos,
Ou des boissons aux vers, tu l’écoutes tout haut
Gagnée par sa folie, sa puissante impression.

Regarderas-tu ses yeux, francs et curieux,
Attachés un instant par la nuit, silencieux,
Promettant sans le dire de viser l’infini.

Humeur d’un soir partie, tu seras l’univers
Inscrit en quelques mots, pour un souffle ou un vers.
Et demain, près d’une autre, il se rira… de lui!

Gwen ha Du

Humeur d’un soir partie, tu étais cet éclat
Éclairant toute nuit, comme un phare là bas
Reflet de ton pays, sur la mer et l’embrun,
M’entraînant, blanc et noir, en ce lieu qui est tien.

Image de ton nom, ma curieuse animale,
Ne laissant à mes lèvres qu’un baiser qui fait mal
Et quelques souvenirs, des bleus, le goût du sang.
Je ne t’oublierai pas, ma muse d’un instant.

Tu m’as offert d’écrire. Tes cheveux noirs, ton deuil,
Ta force qui m’attire, le récif et l’écueil,
Tu m’as offert bien plus que l’ennui qui m’habite.

Il me fallait bien ça, pour partir en riant,
Les vers qui s’entrechoquent, les maux qui se font vite…
Je ne t’oublierai pas, ma muse d’un instant.

Coup de théâtre

Adieu, puisque les nuits se suivent et se ressemblent,
Quand je cherche tes bras pour ne pas les trouver.
Adieu toi qui a su, d’un geste, m’entraver,
Qui a fait de mes nuits, un instant dont je tremble.

Connaitras-tu un jour la douleur qui me semble,
De souffrir de t’aimer, de toujours en rêver?
Connaitras-tu un jour, le bonheur de donner,
De pouvoir être moi quand nous sommes ensemble ?

Comprendras-tu enfin que je ne veux choisir
L’ignorance facile, le plus simple plaisir,
De ces niais bienheureux que je moquais, satyre.

Comprendras-tu enfin que je n’aime que toi
Que le monde est bien terne quand je ne t’y vois pas
Comprendras-tu mon cœur, que je ne veux partir.

Vers armés

Après tant de combats, après tant de batailles,
Je peux fermer les yeux, me reposer enfin.
Tu voulais que mes vers s’écrivent de ta main
Au gré de nos duels, en gueule à ton émail.

Tu les voulais guerriers, haubert, côte de maille,
Tranchants vers la victoire, parés d’alexandrins,
Tu les voulais soldats, quand je ne voulais rien
Que t’offrir chaque mot, mes plaies et mes entailles.

Je me fous de ces coups qui brisèrent l’armure,
Je me fous de t’aimer malgré chaque blessure,
Car je me suis battu jusqu’au bout de mes forces.

Je te laisse le champ. Bravo… tu as vaincu.
Je te rends tes couleurs, pardonne-moi l’entorse,
De n’avoir su mourir et de m’être perdu.

Chom a ran

Contre ton épaule dénudée, je respire
Un parfum oublié, le sucre de ta peau
Et mes lèvres curieuses à coup de baisers chauds
Se font alors joueuses pour te redécouvrir.

Je dessine un chemin, juste par souvenir,
De ces nuits, ces matins, où caressant ton dos,
Une armée de frissons révélaient d’un écho
Que ton corps, à raison, ne voulait plus dormir.

Endormie dans mes bras, je te voyais rêver,
Tu t’éveillais parfois, m’implorant de rester.
Alors vaincu, je t’ai fait le serment: chomin.

Si j’écris cet instant, c’est pourtant sans espoir
Redevenue ma muse, dans la nuit la plus noire,
Comme toujours tu t’amuses et je vis de mon Spleen.

The chill

I dont know what is driving me to you
Only that it hurts and breaks me.
Like this white powder, I cannot come through,
Without the rush and the fire inside me.

I beg you to just set me free
But I shackle myself to never be.
I choke on your lips, the lines I drew,
And the drink I’ve poured for me and for you.

I didn’t understand these words I once had read
But today, it’s my fall, I learn from my deed
From the carving urge, the cry in my need…

I beg you to just talk to me
And I am shaking to think it will never be.
You’re not my friend nor my enemy.

You’re just the fucking drug that I want in my body…

Ac’hanout

J’observe, désolé, ce monde qui m’entoure,
Vulgaire, fait de cris, de silence; et d’ennui.
J’ai besoin d’autre moi, je le dis sans mépris,
Besoin d’intelligence, à en devenir sourd.

J’ai besoin plus que tout de vivre à en mourir
De cracher dans mes vers, un sang cent fois rougi,
De cacher dans mes mots l’éclat que je t’envie
Et trouver dans tes bras les raisons d’en partir.

Je te cherche, inconnue, qui répondra en vers
Et contre tout, je sais, sois celle que j’espère.
Sois celle qui m’apprends quand j’avais oublié

Sois à qui je promets de ne jamais m’enfuir
Sois celle à qui je crois, celle qui va venir!
Mais tu n’existes pas, et j’ai laissé tomber.