Qu’il est beau, cette nuit de s’endormir sans peur,
Un rêve enfin réel, dans l’obscur et l’envie,
Je ne crains de trouver sous mon bras étourdi
L’absence qui a su si bien blesser mon cœur.

L’enfante meurtrissure, incertaine hypothèse,
Brûlant de tous ses feux, à mon sein endormi.
C’est plus qu’une vipère, c’est un poison de vie,
Refusant la souillure mais détruisant Ephèse.

Ce poème et ces vers sont pour un Dieu perdu,
Que nul n’entend jamais comme la chair déçue,
Qu’on oublie de brûler au sacrifice impie.

Et pourtant, c’est fini. Laissez-moi vous promettre,
Que brûleront encore ces flammes de l’ennui,
Et que pour ce soir, nous n’aurons ni Dieu ni Maître.

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