Presque en s’étonnant, la Terre se découvrit
Non loin d’elle, la Mer. Élément sans relief,
Portant sa profondeur, sans la donner du chef,
Elle étendait ses bras où la Terre ne vit.

La Terre de ses pics, de ces caps arrosés
Regardait ce rival sans comprendre comment
S’il n’offrait rien au Ciel, il réussissait pourtant
A vivre de son souffle, sa passion, ses baisers.

Si la Mer enfin bouge, c’est que le Ciel l’anime,
Voulant gratter la Terre, la mener à sa ruine
Il voudrait éroder ce géant fait de Pierre.

Le Ciel, pourtant égal, incline sur eux deux
Son Soleil palpitant et débordant de feu
Mais la Mer s’évapore et inonde la Terre.

(Le Ciel et la Terre BONUS/3)(Hors Série et Pamphlet)

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