Je repose à présent, dans l’aurore de sang,
Ton souffle sur mon cou si j’en sens la souffrance,
Fait monter en mon sein, une délivrance,
L’attache qui me tient à tes lèvres un instant.
Je m’abandonne à toi, tes cheveux m’enlaçant ,
Tu m’as offert le feu qui m’a donné naissance,
Je t’ai offert ma chair et donné ma confiance
Asservi, bienheureux, à tes commandements.
Maitresse incontestée, je laissais à tes mains
Le soin d’entraver mon cœur entre tes liens
Mais cela s’est brisé, libère moi, ma sœur !
Car tu t’es ennuyée, c’est un vice despote,
Nature sans lendemain, d’un adieu, il est l’heure
Tu ne m’as pas aimé, mais ce n’est pas ta faute…