Je ne sais si des dieux, impatients et narquois
En leur ville éthérée, ont choisi pour mon jour
Nos rêves d’éternité à s’en passer le tour
En offrant à tes yeux la rose en sang et soie

Seulement, si heureux, puis je dire pourquoi
A la nuit tombée, les larmes coulent toujours
Inondant tes baisers, tes mots et tes détours
Sous le tumultueux flot de sang et d’éclats

Dieux, que la chair est tendre, dans vos mains de colosses
Ici les vies broyées, là y affleure l’os
Suffit-il à vos coups que nous soyons soumis?

Mais je ne crois des dieux que leur masque irritant
Où l’illusion viciée d’un prêtre grimaçant
Inspire à tout mon être, un frisson de mépris.

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