C’est un petit jardin où se côtoient nos rêves
Où l’arbre laisse pendre, frémissant sous la brise,
Un présent délicat, un fruit gorgé de sève,
Pour nos lèvres sèches que ce sang électrise.

Au sol un bouquet jaune, chrysanthème, hélichryse,
Belles fleurs qui se meurent quand les autres s’élèvent
Les voilà qui décorent le tombeau des cerises
En un dernier sursaut, les voilà éternelles!

Vous pourriez à la chair croquer la demoiselle
Délaissant le parterre de ces seules immortelles
Oubliant, pour un jour, que ce jardin n’est pas.

Alors vous retournant, en un dernier sourire,
Marchant sans hésiter vers la nuit à venir,
Riante, vous croquez une pomme de vingt ans.

Laisser un commentaire